Katherine

Pendant longtemps, y’avait comme un nuage gris qui me suivait. Je peux pas le décrire, mais j’étais pas pleinement bien dans ma peau. Y’a quelques années, j’ai traversé une dépression et j’ai trouvé ça vraiment mais vraiment tough. Je me sentais tellement lâche et j’avais vraiment peur au fond de moi…c’était comme si j’avais perdu le contrôle sur comment je me sentais. Cette année-là, j’ai commencé à faire énormément d’insomnie et ça, c’est vraiment difficile parce que quand tu dors pas, t’es pas équipée pour gérer le stress. Je me rappelle avoir eu des pensées suicidaires, mais j’ai de la misère à le nommer comme ça parce que c’est vraiment pas quelque chose que j’ai vécu comme étant volontaire ou contrôlé. It kind of creeps up on you very slowly. Quand c’est arrivé, je me suis dit : ‘’Oh my god, j’ai tellement perdu le contrôle…’’.

Un problème pour moi était d’accepter que je pouvais avoir besoin d’aide et que je pouvais dépendre des gens. Je me sentais vraiment vulnérable, mais aussi vraiment poubelle…j’étais pas capable de prendre soin de moi, j’avais de l’énergie pour rien. C’est ça que j’ai trouvé le plus difficile je pense. Tu as l’énergie pour rien faire, mais tu as besoin de faire tellement de choses pour aller mieux. De trouver une psychologue, c’est tough. D’appeler pour prendre un rendez-vous, c’est tough. De te rappeler d’y aller à l’heure, c’est fucking tough. Ça m’apparaissait comme une immense montagne. Retourner dans ces souvenirs-là, c’est vraiment difficile pour moi, mais je suis fière d’être passée par là et de m’en être sortie. Je serais no where near la personne que je suis aujourd’hui si j’avais pas vécu cette dépression. Ça m’a appris à reconnaître mes limites et à demander de l’aide quand j’en ai besoin. Je me sens vraiment chanceuse d’avoir été entourée pendant cette période-là de ma vie. Mes amies sont des anges et elles ont fait toute la différence.