30.05.2019
Michael
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J’ai fait ma première attaque de panique à 24 ans. À l’époque, je savais pas ce que c’était. Faut dire qu’on parlait pas de santé mentale quand j’étais jeune. Mon père m’a amené chez le médecin parce qu’on pensait que c’était un problème physique, mais on m’a dit que j’étais en parfaite santé. J’ai pris des Ativans pendant plusieurs années, mais j’ai décidé d’arrêter quand j’ai réalisé que ça m’empêchait de ressentir mes émotions.
J’ai aussi fait de l’anxiété sociale dans ma vie…vers 45 ans, mes amis m’ont fait des commentaires sur mon comportement qui m’ont aidé à en prendre conscience. Par exemple, quand on allait en groupe dans un chalet, je me trouvais souvent une excuse pour ne pas y aller. J’anticipais beaucoup de me retrouver avec plusieurs personnes. Je commençais à me dire : ‘’Il va y avoir des gens que je ne connais pas, comment je vais être perçu? Est-ce que je vais fitter?’’. À cette époque, j’ai vu un très bon médecin qui m’a suggéré d’aller consulter en psychologie. Sur le coup, ça m’a frappé dans mon orgueil, mais j’ai tout de même pris un rendez-vous avec une psychologue. Les premières fois, je sortais de là en me demandant pourquoi j’y allais, mais après 3-4 séances, ça a débloqué et j’ai compris d’où provenait mon anxiété.
Quand j’ai pris ma retraite il y a deux ans, j’ai commencé à avoir des questionnements et des peurs liées à la vieillesse…la peur d’être malade, d’être seul. Je me suis dit : ‘’Coudonc, est-ce que je vais arriver à un âge où je serai moins anxieux?’’. À ce moment-là, ça m’a fait du bien de repenser à ce que la psychologue m’avait fait comprendre…que c’est important d’apprendre à s’adapter au lieu de vouloir contrôler l’incontrôlable. Je me suis également rappelé que d’être moins dur envers soi-même pouvait faire une énorme différence.
À travers les années, j’ai réalisé que ça ne servait à rien d’avoir honte de l’anxiété que je vivais. Ça me fait du bien de lire les histoires des autres… si j’avais lu les témoignages d’Humain Avant Tout à 25 ans, je ne suis pas sûr que j’aurais eu le même parcours. Je pensais que j’étais seul à vivre ça et que je n’étais pas normal.
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